Définition La ferblanterie consiste à produire des d'objet avec des feuilles de fer mince trempées dans de l'étain en fusion. Historique Les débuts de la ferblanterie remontent à 3000 av. JC, puisqu'en égypte et à Babylone se pratiquaient déjà à cette époque la soudure à l'étain et la ciselure. Cette technique du fer étamé va se propager lentement sur tous les continents, sans vrais changements dans la réalisation artisanale des objets. Les savoirs vont se transmettre notamment aux Grecs, aux étrusques et aux Romains qui vont utiliser la brasure. C'est à partir du premier millénaire de notre ère que ces techniques vont se populariser pour aboutir à la fabrication d'Instruments de musique, de lanternes, de boucles de ceinture, et de différents ustensiles domestiques. XIVème siècle : le "fer-blanc" ou "fer étamé", est réalisé par friction pour mieux résister à la corrosion. 1442 : Premier marteau-pilon sur le territoire de la Confédération, à Aarau. Il utilise l'énergie hydraulique et travaille le fer du Fricktal ; c'est un énorme progrès dans la fabrication des tôles. XVéme siècle : Les artisans sur cuivre se mettent à faire aussi des travaux de toiture. XVIéme siècle : débuts de la spécification des artisans sur ustensiles. XVIIéme siècle siècle : invention du fer-blanc obtenu par bain à chaud, entraînant une généralisation de la ferblanterie. La fabrication artisanale "à la demande" d'ustensiles de plus en plus perfectionnés est opérationnelle. Dans le bâtiment on commence à utiliser le fer, le plomb, et le cuivre pour façonner les clochers, les girouettes et les premiers chéneaux. C'est Colbert qui va contribuer fortement à l'introduction en France de la ferblanterie, en chargeant un représentant du roi de France en Allemagne, l'Abbé de Gravel, de convaincre des ouvriers allemands de venir s'installer dans notre pays. Ces derniers fondent à Beaumont, dans la Nièvre la première fabrique de ferblanterie. Fin XVIIéme siècle : L'Allemagne, l'Angleterre et la Suède introduisent le laminage, qui rend inutile le pénible battage de la tôle. Invention de la machine à vapeur. Début de l'ère industrielle. Milieu XVIIIéme siècle : La révolution française abolit les corporations et l'apprentissage. Déclin de l'artisanat. Les autres pays ne sont pas touchés par cette mesure. Début XIXéme siècle : La presse à emboutir et diverses autres machines, telles que le tour à repousser, permettent de produire en série. Augmentation de la production. Milieu XIXéme siècle : Installations sanitaires. Depuis, cette industrie a prospéré ; elle s'est beaucoup développée de nos jours grâce à la banalisation de la préparation des conserves alimentaires : plats préparés, poissons, viandes, légumes, etc., que l'on enferme dans des boîtes en fer blanc appelées vulgairement "boites de conserves". Pour la petite histoire, le père du "Douanier Rousseau" (dont l'emploi à l'octroi de Paris lui confère le surnom de "Douanier"), Henri Rousseau (né à Laval en Mayenne en 1844) était ferblantier. Définitions La soudure, désigne (improprement) un ensemble de procédés d'assemblage de pièces métalliques, généralement par chauffage. Le terme soudure désigne aussi le résultat de l'opération, ainsi parfois que le matériau d'apport. Le brasage ou la brasure est l'assemblage de deux matériaux à l'aide d'un métal d'apport ayant une température de fusion inférieure à celle des métaux à assembler et mouillant, par capillarité, les surfaces qui ne participent pas par leur fusion à la constitution du joint brasé. C'est un assemblage dit « hétérogène ». Le chauffage de la zone à braser peut se faire par un fer à souder, de l'air chaud, une flamme (chalumeau), un arc électrique, un inducteur ou au laser. Le brasage peut se faire aussi au four (à air, sous atmosphère contrôlée, sous vide). L'étamage est une opération de traitement de surface qui consiste à appliquer une couche d'étain sur une pièce métallique. Le revêtement d'étain peut être déposé selon différentes techniques : par électrolyse, par un dépôt chimique, par immersion de la pièce dans un bain d'étain en fusion suivi d'une centrifugation, d'un essuyage ou d'un égouttage, par surfusion (dépôt par électrolyse suivi d'une immersion dans une huile à très haute température). L'épaisseur du révêtement déposé dépend de la technique utilisée : jusqu'à 2 µm pour le dépôt chimique, jusqu'à 20-30 µm pour l'électrolyse et environ 50 µm pour l'immersion. Le fer-blanc, matériau constitué par une tôle d'acier mince ayant subit un étamage, est utilisé pour la fabrication de nombreux emballages légers tels les boites de conserve, des canettes de boisson, des boîtiers aérosols, des boites de peinture, des boites décoratives, des bouchons couronne et capsules, etc. Le martelage est la principale action utilisée par le forgeron le dinandier ou le chaudronnier pour former ou façonner les métaux. La ferblanterie moderne Le ferblantier fabrique et pose sur le toit des maisons, églises et bâtiments des ferblanteries qui empêchent l'eau de pluie de rentrer dans la maison. Il pose des gouttières, chéneaux, tuyaux de descentes d'eau pluviale, garnitures de cheminée et de ventilation. Son intervention est aussi indispensable qu'un toit l'est pour une maison, car il la protège des intempéries. Suivant les régions, le ferblantier effectue des installations de paratonnerre afin d'éviter des dégâts dus à la foudre. Aussi, il met en place certains accessoires tels que: châssis, souches de cheminée, barre neige et éléments ornementaux girouettes et coqs d'église. Il parachève l'oeuvre du couvreur, mais avant de monter sur le toit, il doit fabriquer les diverses pièces à l'atelier. Le métier de ferblantier et celui de couvreur représente deux formations différentes, mais sont deux métiers très proches. Formation par apprentissage Durée : 3 ans. école : CEPTA à Genève, durée de l'apprentissage: 3ans répartis en 2/3 de cours pratiques et 1/3 de cours théoriques. En formation alternée : 4 jours par semaine à l'entreprise + 1 jour de cours à l'école professionnelle. Diplôme : Certificat fédéral de capacités (CFC) de ferblantier ou de ferblantière, Le métier Avant de fabriquer des ferblanteries, le ferblantier doit aller sur le chantier pour prendre des mesures qu'il note sur un petit carnet sur lequel il dessine des croquis des pièces à fabriquer. En rénovation, il démonte les ferblanteries défectueuses et en fabrique de nouvelles sur mesure. Quand il a pris toutes les mesures, c'est à l'atelier qu'il fabrique les pièces necessaires. Pour faciliter sa tâche, il dispose de quelques machines : plieuse, coupeuse, rouleuse, etc. Mais le plus souvent, le ferblantier utilise les techniques qu'il a apprises durant son apprentissage. Pour la pose, le ferblantier doit préparer soigneusement tout le matériel nécessaire à son chantier ; il lui servira à modifier ou adapter les ferblanteries confectionnées en atelier. Par temps de pluie de neige ou de grand froid, s'il n'est pas possible de travailler à l'extérieur, le ferblantier reste à l'atelier pour fabriquer des pièces de réserve. Le ferblantier aide souvent le couvreur lors de la pose de tuiles ou pour assurer l'étanchéité des toitures. Pour transporter ses outils sur le chantier, le ferblantier utilise une "marmotte", sorte de caisse facile à emporter. Bibliographie - La ferblanterie de Jean-Paul Van Lith (Broché) (15 septembre 2002) - Manuel de ferblanterie-zinguerie, cuivrerie et tôlerie de H. Cuinat (1er janvier 1950) - Tôlier, Ferblantier, Zingueur (4éme cahier de géométrie, coupe et dessin) - Les Pénétrations - Objets Usuels de Ferblanterie... de A. Jully et Flajollot (1er janvier 1922) Relié. Manuel théorique et pratique de la coupe des métaux en feuilles... (contenant les instructions pour le développement et la coupe de tous les objets en usage chez les fabricants d'ornements en zinc, de travaux d'architecture, de ferblanterie, etc.) de Alexis Bertrand. (1er janvier 1900). |
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