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La maison passive est une habitation à très faible consommation qui offre toute l'année - contrairement à une construction de type conventionnelle - une température ambiante agréable sans le recours à un système de chauffage (mais avec un simple chauffage d'appoint) et de rafraîchissement conventionnel.
Elle allie 2 objectifs :
- réduire au maximum les pertes de thermies,
- optimiser les gains de chaleur.
C'est ainsi que ce type de construction obéit à certaines normes !
Réduction des pertes de chaleur
par transmission
Le coefficient de transmission thermique des parois extérieures de la construction doit être inférieur à0,15 W/ m² et même 0,10 W/ m²K pour des maisons de type unifamilial.
Le coefficient de transmission thermique des fenêtres, constituées du vitrage, de son intercalaire et du châssis (Uw) doit être inférieur à 0,8 W/ m²K.
Le facteur solaire des vitrages doit, lui, être supérieur à 50 % afin de pouvoir bénéficier de la source d'énergie solaire en hiver.
par ventilation
L'approvisionnement en air frais est alors assuré par une ventilation mécanique contrôlée (VMC) à double flux.
L'alimentation et l'extraction mécanique permettent d'optimiser la ventilation suivant les besoins, indépendamment des conditions climatiques extérieures.
Pour réduire les déperditions liées à la ventilation, la « maison passive » doit obligatoirement être équipée d'un récupérateur de chaleur avec un rendement d'au moins 80 %.
Pour respecter l'objectif d'efficacité énergétique, il est impératif que l'énergie de ventilation soit inférieure ou égale à 0,4 Wh par m³ de volume d'air acheminé.
L'efficacité thermique du système de ventilation peut être améliorée par l'usage d'un échangeur air/sol (puits canadien ou puits provençal) qui préchauffe en hiver et rafraîchit en été l'air neuf en présentant l'avantage de supprimer les risques de gel de l'eau condensée dans l'échangeur - récupérateur.
Les pertes de chaleur par transmission de l'enveloppe sont limitées grâce à une isolation thermique renforcée et ce sont plutôt les pertes calorifiques par « infiltration » d'air extérieur qui peuvent constituer la principale cause de perte calorifique, d'où l'obligation d'assurer une étanchéité sans faille du bâtiment, murs, portes et fenêtres.
Cependant, une maison étanche impose de renouveler l'oxygène et d'évacuer le CO², la vapeur d'eau, ainsi que toutes les odeurs et émissions créées à l'intérieur du bâtiment (cuisine, et en règle générale, tous les composés organiques volatils).
Une ventilation insuffisante rendrait vite l'air intérieur particulièrement malsain pour les habitants, par accumulation d'éléments toxiques.
C'est ainsi que l'air extérieur des maisons passives, est souvent préchauffé dans un échangeur à chaleur air/sol (un puits canadien), avant de passer dans le récupérateur de chaleur de la VMC double flux.
Enfin, il est encore possible d'ajouter un système de chauffage directement à la sortie de l'échangeur pour faire l'appoint des dernières thermies nécessaires.
Mais en général, le besoin de complément thermique est faible (inférieur à 10 W/ m²) et les habitants eux-mêmes (qui rayonnent environ 100 W/ h de chaleur corporelle) ainsi que les apports complémentaires des appareils de cuisson, équipements électriques et électroniques suffisent au renouvellement d'air à température constante sans apport complémentaire de chauffage...
Optimisation des gains de chaleur
Le réchauffement général a lieu passivement:
- l'utilisation du chauffage solaire passif au travers des fenêtres ou des façades de verre,
- la chaleur perdue des appareils électriques et l'habitant.
Avantages
- peu ou pas de problèmes d'humidité (sous réserve du bon entretien de la VMC),
- un confort accru grâce à un meilleur équilibre de la température et de l'humidité,
- une meilleure qualité de l'air intérieur,
- des frais de chauffage très bas (après l'amortissement du surcoût de départ),
- écologique, en protégeant les ressources et en émettant peu de CO²,
- maintien de la valeur immobilière à long terme (sous réserve d'utilisation de matériaux d'isolation durables).
inconvénients
- surcoût des installations nécessaires pour atteindre les obligations de la norme,
- si les fenêtres ou la circulation d'air par ventilation sont mal utilisées, tout le bénéfice des installations est réduit à néant.
Pour plus d'informations
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